samedi 31 octobre 2009

octobre, le retour!

Je suis en plein chambardement. J'ai une nouvelle oreille, je suis en plein divorce, j'ai des projets de reconversion et je viens de reprendre mon poste de maîcresse d'école à mi-temps. Qui a dit que la vie est un long fleuve tranquille?
Me voilà revenue en classe. Déjà 4 jours de pratique en 2 semaines. Que du bonheur... et beaucoup de bruits!
Évidemment, j'étais un peu inquiète, mais tout s'est fait si vite que j'ai à peine eu le temps de m'angoisser. Mon dossier, égaré, perdu, retrouvé, est enfin passé en commission médicale le 22 septembre. Le 1er octobre je recevais une lettre datée du 25 septembre m'enjoignant de reprendre mon poste à mi-temps, le 5! Pas le temps de se poser de questions : en début d'après-midi, direction l'inspection. Là, surprise, la secrétaire avait reçu la même lettre que moi, mais n'avait pas repéré le court délais de mon retour en classe. Légère panique, quelques réflexions à propos des administratifs qui prennent des décisions au mépris des organisations du terrain, en passant par quelques doutes sur mes capacités à reprendre mon poste. On me montre la porte : direction l'école!
Là, je suis carrément très fraîchement reçue, et pour tout dire pas du tout la bienvenue. Et c'est à moi de devoir me mettre à la place de cette équipe qui tourne et que mon grain de sable va perturber. Là encore on émet des doutes sur mes capacités à reprendre mon poste, puisque, évidemment, on a statué sur dossier sans me convoquer. Sous-entendu que même un sourd entend parfaitement : on se rend bien compte que j'ai des difficultés de compréhension de la parole.
Et puis surtout, il va falloir prévenir les parents : un vrai drame! Il va surtout falloir me présenter comme l'enseignante titulaire. Et ma pauvre remplaçante, que va-t-elle devenir...
Sur la porte de la classe, mon nom n'est pas mentionné : juste celui de ma collègue remplaçante, comme si elle était titulaire, comme si je n'existais pas... pour rassurer les parents?
Le rejet a été si violent qu'en quittant l'école, je me demandais vraiment si je reviendrais prendre mon poste le jeudi suivant. Pas envie de me battre alors que l'on m'avait déjà enterrée. Pas envie de supporter des regards inamicaux prêts à me prendre en flagrant délit de surdité. J'ai assez d'énergie à dépenser ailleurs pour ne pas charger encore la note.
Alors, le lundi, je suis allée, une fois de plus, à la pêche aux renseignements à l'Inspection Académique : qu'allait-il advenir de moi si je ne reprenais pas mon poste?
J'ai, finalement, toujours trouvé sur mon chemin semé des embûches diverses de la vie, pour peu que je les ai cherchées, des mains secourables et une écoute attentive.
Cette fois-ci, c'est mon médecin de prévention qui a su regonfler mon égo mis à mal. Tant pis pour les esprits mal pensants. Il était important pour moi, pour aussi la pérennité de mon audition, que je retourne en classe. Quant aux doutes exprimés concernant les compétences du comité médical et les miennes, à balayer, à jeter aux oubliettes sans autre forme de procès. Quand je suis dans ma classe, je ferme la porte et je suis vraiment la "maîtresse chez moi".

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